
Après une rapide remontée de la mer d’Irlande en 3 jours et 3 nuits, nous nous reposons 2 jours sur l’Ile de Jura. Un petit coup de vent est annoncé et c’est non sans mal que nous prenons un corps mort, dans la baie de Craighouse.
En longeant la plage, nous remarquons une multitude de déchets enfouis dans le sol. Ceux-ci n’ont pas été amenés par la mer. Nous avons l’impression qu’ils ont été mélangés à la terre. Avec l’érosion, ces déchets réapparaissent petit à petit avant de retrouver leur liberté.
On trouve un très grand nombre de morceaux de porcelaine, avec pleins de motifs variés. En se prenant pour des archéologues, on reconnaît souvent des morceaux de tasses, amusant quand on pense au cliché du « tea time » si réputé au Royaume Uni.
Plus gênant, on retrouve également beaucoup de plastiques ou matériaux de chantier : sacs de sable, sacs de terre, rubalise, câbles électriques,… Ce qui est ennuyant avec les films plastiques, c’est que quand ils sont enfouis, on a plus vite fait de les déchirer en pleins de petits morceaux que de les dégager du sable.









Petit nettoyage de plage
Nous avons effectué un petit nettoyage de la plage qui se trouve au niveau de l’aire de camping. En 20 minutes, la petite plage était nettoyée. Nous avons dû, cependant laisser quelques déchets, pris dans la terre, au risque de détruire le rivage.



Bilan du ramassage :
-1 sac de tente
-1 sardine de tente
-6 cordages de pêche
-1 long câble électrique
-14 films en emballages plastique
-6 morceaux de plastiques durs
-1 cartouche
-1 morceau de fibre de verre
-8 morceaux de « balises de chantier »
La majorité des déchets trouvés sont des déchets ménagers ou issus du bâtiment, ils étaient presque tous enfouis dans le sol.
Comment ces déchets se sont-ils retrouvés là ?
Car quand on se balade dans les rues de Craighouse, pas de doute sur la bonne gestion des déchets. On voit des bennes de tri près des restaurants, différentes poubelles devant chaque maison, un endroit spécial est prévu pour les ordures venant des plaisanciers de passage.
Nous ne sommes restés que 2 jours sur place, et n’avons pas eu l’occasion de nous renseigner sur la question auprès des locaux. De plus avec le confinement qui vient tout juste d’être levé ici, la distanciation sociale est bien respectée. Pas évident de faire des rencontres dans ces conditions. Nous avons envoyé un mail à la commune pour essayer d’avoir des informations mais nous sommes restés sans réponse.
Depuis quand l’île a-t-elle une gestion de ces déchets efficace ? Comment étaient stockés les déchets avant ? On pourrait imaginer qu’ils aient été stockés sur place pendant une période, et aient servi de remblais pendant un temps. Bien sûr, tout ceci n’est que pure supposition.
Des habitants engagés
Dans tous les cas, on peut sentir l’engagement de la population via l’association locale Wild Side of Jura, qui se bat pour la protection de son île. Les habitants ont réussi à faire interdire la construction d’une ferme de pisciculture qui devait s’implanter au large de leurs côtes. Ils ont également organisé plusieurs nettoyages de plage dans la région et ont mené des actions de sensibilisation.


